mercredi 29 août 2012

Impression 3D : même le gouvernement américain s’y met

Déjà largement utilisée par l'industrie
L’engouement pour l’impression 3D – nom sous lequel s’est popularisée la stéréolithographie encore appelée fabrication additive –  ne se dément pas. D’un côté on a eu droit il y a peu à un reportage au JT de 20 heures sur l’utilisation de ces machines 3D pour la fabrication personnelle (voir lien ci-dessous). Les journalistes avaient même fait l’effort d’apporter une imprimante 3D sur le plateau.

Cette présentation au 20 heures témoigne indubitablement de la popularité croissante de cette techno qui permet de réaliser des pièces de toutes formes en déposant des couches successives de matière.

Dans le domaine de la production industrielle où cette technologie est utilisée de longue date notamment pour la fabrication de pièces prototypes, l’événement du mois est d’un autre ordre : le lancement le 15 août dernier par la Maison Blanche du National Additive Manufacturing Innovation Institute (NAMII). Un centre de recherche en partenariat public privé consacré à l’impression 3D. Il recevra 30 millions de dollars du gouvernement fédéral venant s’ajouter aux 40 milions apportés par le consortium comprenant divers universités et entreprises.

Et en 2013, le Nist (National Institute of Standards and Technology) prévoit en outre de débloquer des crédits pour la recherche appliquée en matière de mesure pour la fabrication additive.

Cet institut est le premier d’un réseau de 15 instituts pour le manufacturing annoncé en mars dernier par Obama et auquel le gouvernement accordera 1 milliard de dollars en 2013 (voir lien ci-dessous)

Un petit rappel maintenant, pour vous faire pleurer de dépit. Savez-vous que la stéréolithographie a été inventée et brevetée en France ?  C’est une équipe constituée d'Alain le Méhauté (Alcatel) Olivier de Witte (Cilas) et de Jean-Claude André (CNRS) qui l’ont brevetée en 1984.

 Alcatel et Cilas abandonneront rapidement ces brevets. Ils jugent en effet que l'invention... n'a pas d'avenir. Elle fera pourtant la fortune de l'américain Chuck Hull et de son entreprise, 3D Systems. Elle mettra sur le marché en 1986 le premier d'une longue série de produits professionnels. L'entreprise a été suivie par bien d’autres et désormais par ceux qui proposent des machines pour amateurs à moins de 1000 euros. Et la stéréolithographie est aujourd’hui considérée par tous comme une des technologie d’avenir les plus prometteuses...

A lire aussi
Le communiqué du Nist sur la création de l’institut 
L’article consacré à la fabrication personnelle sur ce blog 
L’article consacré l’investissement d’un milliard de dollars dans 15 instituts pour le manufacturing 

3 commentaires:

  1. J'ai justement lu il y a quelques semaines une interview de Alain Le Méhauté qui explique très bien l'incompétence de notre pays et son manque d'ambition : http://www.priximprimante3d.com/inventeur/ Que c'est rageant !

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  2. Quand je lis ça je me dit que la France manque terriblement d'ambition, quand on voit que 3D Systems est aujourd'hui cotée en bourse, il y a de quoi être amer... Alain Le Méhauté n'a d'ailleurs pas manqué de tacler cette immobilisme français dans une interview : http://www.priximprimante3d.com/inventeur/

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    1. merci à tous deux de nous faire découvrir l'intéressante interview du père de la stéréolithographie ( et désolé de mettre en ligne vos commentaires si tardivement

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