lundi 18 juin 2012

Robotique de service : un avenir pour la France ?


Une mine d'informations
Le pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (PIPAME) vient de rendre publique l’étude sur  « Le développement industriel futur de la robotique personnelle et de service en France » réalisée pour donner  aux pouvoirs publics « une vision claire de la réalité de cette industrie et de ses marchés, ainsi que de leur potentiel à moyen terme, en France et dans le monde. »

Elle examine trois segments de ce marché :
- La robotique d’assistance à la personne en perte d’autonomie, 
- La robotique personnelle et le robot compagnon, 
- La robotique de surveillance et de gardiennage. 

Cette étude fournit énormément d’informations, aussi bien sur les différents types de robots, leurs applications, les technologies mises en œuvre ainsi que sur les marchés potentiels et les grands acteurs de ces marchés. Une vraie mine d’information pour qui veut s’intéresser au sujet.

Concernant la situation de la France, on retiendra ces faits saillants soulignés par l’étude :

•  Une volonté politique affirmée pour un développement de la filière dans quelques pays, dans lesquels des plans stratégiques ont été définis pour le supporter. L’exemple emblématique en est la Corée du Sud, qui a pour ambition de devenir le leader mondial dès 2018. Mais on peut citer également le Japon ou les États-Unis qui portent la filière, par exemple à travers un investissement massif dans la défense pour les États-Unis,  irriguant l’ensemble de la chaîne de valeur ;

•  La France est reconnue comme un acteur important de la robotique sur le plan académique, et a vu naître quelques entreprises reconnues sur le secteur comme Aldebaran Robotics ou Robopolis. Elle se caractérise cependant par une industrie composée principalement de petites entreprises, relativement jeunes, qui n’ont pas encore trouvé leur marché. À la différence de l’Allemagne, cette industrie ne se construit pas sur le terreau de la robotique industrielle, secteur dans lequel la France est absente, mais sur la base de la valorisation de travaux de laboratoire ; 


 Les grands groupes industriels français ne communiquent pas aujourd’hui autour de la robotique, qui reste pour la plupart d’entre eux un objet de veille plus qu’un sujet d’actualité ;


 En France, le capital-risque ne s’était pas réellement saisi de cette problématique. Associé à des visions d’entreprises essentiellement tournées vers la technologie plutôt que vers les marchés, cela conduit aujourd’hui à un manque chronique de fonds propres des PME pour conduire leur développement. Un fonds, Capital Robolution, vise cette filière spécifiquement depuis début 2012.

Vous en saurez bien plus en lisant « Le développement industriel futur de la robotique personnelle et de service en France »  (196 pages)

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