jeudi 15 mars 2012

François Bayrou : « Il n’y a pas de crise ! »


"Nous sommes entièrement responsables
de l'affaiblissement national"
François Bayrou était hier l’invité de l’Institut de l’entreprise, dirigé par le pdg de Vinci, Xavier Huillard, pour une conférence sur le thème « Produire en France : quelles solutions pour restaurer la prospérité ? »

Il n’est évidemment pas sorti de cette conférence de solution miracle pour restaurer la prospérité , si ce n’est, évidemment l’impératif de la  relance de la compétitivité des industries françaises. Et sur ce point, le candidat à l’élection présidentielle était très clair : « Quasiment tout le pacte social est financé par la production en France » a-t-il souligné pour justifier l’accent qu’il met sur le made in France.

Au passage il en a profité pour égratigner la proposition de « Buy European Act » du candidat Sarkozy. « Ce qui importe avant tout pour la France, c’est la production en France » dit-il en substance, avant de lâcher un provocateur : « Il n’y a pas de crise ! »

En réalité, dit-il, « la crise financière est derrière nous et nous sommes dans une situation d’affaiblissement national  dont nous sommes entièrement responsables. Il ne faut pas chercher à l’attribuer à telle ou telle cause extérieure. »

La solution pour en sortir passe donc par le développement des industries sur le territoire français et donc par une stratégie nationale en la matière. Pas à l’ancienne mode où l’état était l’initiateur de grands programmes mais, dit François Bayrou : « l’état a toutefois  encore un rôle de fédérateur et d’entraîneur à jouer en posant des jalons filière par filière. »

La candidat insiste en particulier sur la nécessaire solidarité des entreprises de toutes tailles à l’intérieur d’une même filière et préconise ainsi la création d’un « Commissariat général aux stratégies » qui aurait justement pour rôle de participer à la définition et d’encourager ces stratégies de filières.

Enfin, François Bayrou indique qu’il « ne souscrit pas à l’idée que c’est dans l’abaissement du coût du travail que ce trouve la solution » et cite évidemment l’exemple de l’Allemagne. Il reconnaît toutefois qu’il est nécessaire de mener une réflexion sur les charges des entreprises pour donner aux entreprises le « choc de compétitivité » qui leur est nécessaire.

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